Huitième
Coordination nationale des universités
7
avril 2009, Paris III
Motions
1. Motion générale
UNIVERSITÉ : LE MOUVEMENT CONTINUE
La CNU réunie ce jour à Paris III, réaffirme sa détermination
intacte et absolue face au massacre, organisé par le gouvernement, du service
public de l’Enseignement et de la Recherche. Le mouvement durera tant que nous
n’aurons pas obtenu le retrait des réformes contestées depuis tant de semaines
maintenant. Le gouvernement n’a jusqu’ici répondu que par des simulacres de
négociation : face à un tel mépris la CNU appelle à la poursuite de la
mobilisation sous toutes ses formes ; grèves, blocages, démissions
administratives… pour obtenir satisfaction sur l’ensemble de ses
revendications.
En outre, elle attire l’attention solennellement sur un phénomène nouveau et
inquiétant : la violence policière contre des manifestants pacifiques est
devenue, dans maintes villes de France, l’unique mode de gestion de cette
crise. Elle dénonce la multiplication des pressions administratives à l’égard
des membres de la Communauté Universitaire et de Recherche.
Elle appelle à la convergence des luttes du privé et du public, à la
radicalisation du mouvement, et à la désobéissance civile, notre réponse à la
répression politique du mouvement de contestation.
Le gouvernement compte sur les vacances de printemps pour éteindre le
mouvement. Mais ce printemps, nous sommes dans la rue, nous y restons.
2. Motion sur la validation du
semestre
La CNU soutient les UFR et les IUT qui décideraient la validation
automatique du semestre pour les étudiants et l’obtention de la note nécessaire
pour s’inscrire dans la formation de leur choix.
3 . Motion sur les violences policières
La CNU vote une motion sur les violences policières. Elle propose la
création d’une commission sur cette question et apporte son soutien aux
victimes de cette répression. Nous étudiants, EC et biatoss nous élevons
formellement contre la criminalisation de notre mouvement ainsi que les
violences policières, de plus en plus nombreuses, qui ont touché ces derniers
jours l’ensemble de notre communauté, dans un silence médiatique coupable. Nous
appelons la communauté universitaire à une solidarité active avec les victimes
de ces exactions. Plus globalement, la CNU s’indigne devant la dégradation sans
précédent de la situation de la France sur le plan du respect des droits de la
personne, récemment constatée par les instances de l’ONU et du Conseil de
l’Europe.
II. ACTIONS
1. Manifestations :
- Rappel
de la manifestation du mercredi 8 avril (journée nationale de
manifestation). Départ : 14h 30 Denfert Rochereau. La coordination
nationale appelle à des manifestations locales et régionales
hebdomadairement pendant le mois d’avril.
- Mardi
28 avril Sainte Valérie 14 h : Journée nationale de manifestation –
associée au contre-sommet de Louvain (envoi de délégués à Louvain par les
universités).
- Participation
massive à la manifestation du 1er mai et souhait d’un cortège « De la
Maternelle à l’Université » en ouverture de manifestation.
- Journée
nationale de manifestations « De la Maternelle à l’Université » : date
ouverte entre le 1er mai et le 15 mai – Les porte-parole de la CNU
prennent contact avec les syndicats du secteur éducation pour fixer, dans
un délai raisonnable, une date commune.
Dates à déterminer :
- Manif
contre les violences policières dont la thématique serait centrée sur la
liberté et droits de l’homme, avec concours des associations concernées.
Discussion des porte-parole avec les associations de défense des droits de
l’homme.
- Universités
en marche : organisation d’une marche sur Paris à partir d’un point à
préciser (durée 3 jours).
2. Actions concernant l’extension
du mouvement et la convergence des luttes
- continuer
et favoriser toutes les initiatives permettant de s’adresser aux secteurs
primaire et secondaire pour réaliser l’extension de la lutte vers ces
secteurs – en direction des hôpitaux qui sont en buttes aux mêmes attaques
que l’université dans le cadre les lois Bachelot ; appel à des actions
communes.
- en
direction de l’ensemble des services publics
- Cellules
de comité de mobilisation vers les entreprises
- Solidarité
par bassin d’emploi et organisation d’assemblées citoyennes (convergence
luttes de l’Education Nationale et des autres luttes).
- Actions
vers les sans papiers
- Actions
en direction des professions précaires
- réparation
des Rencontres nationales de l’Education et de la Recherche pour réfléchir
à l’avenir du système éducatif et définir une plateforme commune de lutte.
3. propositions d’actions
soumises à la CNU, n’ayant pas fait l’objet d’un vote, pour informations et
réservoir d’idées…
a) Blocage des concours et examens
- Concours
des grandes écoles et concours d’enseignement : boycott des épreuves,
perturbation et blocage et/ou rétention des notes.
- Rétention
des notes du second semestre et de la session de rattrapage, tant que
satisfaction n’aura pas été obtenue sur la question de la mastérisation
des concours.
- AG
Aix-Marseille 1 : ultimatum (au-delà d’une date donnée). Ou donner les
examens à tout le monde. Neutralisation du second semestre.
- Non
tenue des jurys de bac ; faire nommer aux jurys des actifs du mouvement
qui donneront leur démission le jour de leur entrée en fonctions (demander
à ne pas être nommé). Appel à la grève… VS La bonne action : aller aux
jurys et bloquer la décision finale.
- Pétition
pour demander aux présidents d’universités de ne remonter aucun nom
d’enseignant-chercheur afin de bloquer la constitution des jurys de bacs
(ce qui dans les petites académies peut réellement nuire).
b) Grèves et démissions
- Journée
« Bureau vide » pour la visibilité des BIATOSS.
- Grève
tournante (une journée par semaine) et blocage les jours de manifestation
et d’action nationale.
- Démission
des fonctions administratives ; démission de toutes les instances de
l’université et du CNRS qui mettent en oeuvre les lois gouvernementales
relatives à la LRU avec centralisation de ces démissions. Appel à la
démission des membres de l’AERES et de l’ANR.
- Refuser
toute heure supplémentaire à la rentrée 2009.
c) Actions coup de poings
- Au
mois de mai, « L’UNIVERSITE EST PARTOUT » ; l’Université envahit l’espace
public, fait cours partout et 24h/24h (cours publics, sit-in
philosophiques – organisation de débats philosophiques, avec un animateur
et un tableau noir – débats dans la rue, organisation de discussions et de
lectures en ville – lectures collectives, distribution de livres, etc.)
- Hécatombe
étudiante : à la lecture des décrets, les participants fuient ou
s’effondrent sur la chaussée.
- Action
« PQ »… : acheter tous le même produit (Papier toilette) et se présenter à
la caisse avec chacun un rouleau à la main. Entasser les produits à
l’entrée du supermarché.
- Péages
et gares gratuits.
- Blocage
des grands axes de circulation (carrefours, ponts, voies importantes) avec
distribution de tracts explicatifs
- Mise
en place d’une journée de blocage de façon complète d’axes de circulation
avec répartition des différents blocages par université (Paris bloqué sur
toute une journée)
- Séquestration
des présidents d’université favorables à la réforme LRU et demande de la
démission de tous les présidents d’université qui soutiennent le
ministère.
- Action
vers les préfectures et les rectorats. Occupation permanente des rectorats
de France. Pas de résistance si la police intervient, mais retour tous les
jours.
- Organisation
d’une ronde des obstinés nationale ou organiser un tour de France des
obstinés.
- Mise
en place d’universités populaires
- Démantèlement
symbolique de la Cité des Sciences et de l’Industrie (reprise de l’action
« Tour Eiffel »).
- Course-relais
de la Sorbonne à l’Assemblée nationale avec transmission de nos
revendications et remise solennelle.
- Recherche
: ne plus permettre l’évaluation automatique en mettant on adresse
personnelle et son affiliation sur les publications.
- Grève
de la faim
- Appels
à la désobéissance civile
- Poursuite
du printemps des chaises avec dévissage des tables des tables des amphis
d) Informations et médias
- Elaboration
d’un tract national expliquant la similitude des problèmes et appelant à
des actions communes (« Ni loi LRU à l’université ni loi Bachelot à
l’Hôpital » ou « A l’hôpital, comme à l’université, stop à la suppression
des postes)
- Un
point sur les actions en cours autour de la violence.
- Rassemblement
devant les grands media (ou « ronde autour d’un média ») ; investir le JT
de 20 heures pour faire une déclaration
- Envoi
quotidiens de fax aux journaux nationaux et régionaux des motions des AG
(5 universités par jour)
- Campagne
d’affichage nationale
- Faire
circuler un mot d’ordre « pas d’examens »
- Opération
« FEUILLES DE PAIE » (à envoyer à biatossparis8@gmail.com) : réunir des
fiches de paie anonymées avec des infos personnelles ajoutées (« 20 ans de
service », « 20 ans de coordination d’un département ») pour diffusion au
Ministère, aux élus, à la presse, en version « affiche » pour les manifs.
- distribution
de tracts dans les RER (tramways, métro, bus…).
- Pétition
contre les violences policières http://www.snessup.univ-littoral.fr/petition
- Contacts
avec la coordination parents/enseignants « école en danger » d’élèves :
agnationale.org
e) Élection des porte-paroles.
- -Mathieu
Bonzom (doctorant) mathieu.bonzomATgmail.com
- –
Nathalie Vienne-Guerrin (EC) nvienneATclub-internet.fr
- -Rémi
Georgess (Biatoss) rem.georgesATgmail.com
- –
Sarah Hatchuel (EC) shatchuelATnoos.fr
- -Yvon
le Bourhis (biatoss) ducyvonATyahoo.fr
- -Manon
Tertrain (étudiante) manon.tertrainATgmail.com
- -David
Berrué (étudiant) davide.berrueAThotmail.fr
Prochaine coordination nationale
des universités : organisation commune Paris I et Paris IV le lundi 27 avril.